Pouvez-vous vous présenter ?
Mon nom est Angèle Towt, je suis la Présidente de MARE NOSTRUM Records et Directrice Artistique de ce label que j'ai créé il y a 2 ans et demi à Montpellier, dans le quartier de Celleneuve.
Angèle TOWT commence son interview en nous expliquant comment elle a connu la plateforme d’Initiative Montpellier Pic Saint Loup et quelles étaient ses attentes :
Créer un label musical hors de la région parisienne dans une France culturellement très centralisée reste encore aujourd'hui un grand challenge, nous avons donc cherché à utiliser les réseaux de soutien basés sur notre territoire et nous avons découvert IMPSL.
Nous étions à la recherche d’un soutien financier et la garantie d'appartenir à un réseau ouvert, et divers en termes de propositions et projets défendus, qui accueille notre spécificité comme un challenge enthousiasmant.
Quelles sont les pistes d’améliorations pour Initiative Montpellier selon vous ?
Je pense qu'Initiative a tout intérêt à continuer son travail de diversification des profils soutenus par la plateforme, tisser un réseau d'entraide durable inter secteur le plus large possible qui permette à terme de réunir des gens issus d’horizons variés, sociologiquement comme professionnellement.
Recommanderiez-vous Initiative Montpellier à votre entourage ?
Initiative Montpellier est un soutien non-négligeable au niveau local, et pluriel dans son approche de ce que peut définir le mot souvent problématique « d’entreprenariat ». L’accompagnement apporté a représenté un coup de pouce important et nous a donné la capacité de faire avancer nos projets plus rapidement. Je conseillerais donc la plateforme à n'importe quel porteur de projet désireux de tenter sa chance et en recherche de confiance et de soutien financier à l'écoute durant le complexe processus que peut représenter la création d'une entreprise.
L’histoire de votre projet MARE NOSTRUM Records
-Quelles étaient vos motivations au lancement de ce projet ?
Défendre une image différente de la musique. Proposer tout d’abord notre propre catalogue d'artistes et collaborations. Mais aussi multiplier les collaborations avec des corps de métier et des champs d'expertise peu habitués à travailler main dans la main avec le secteur de la production musicale, afin de leur offrir un résultat sur-mesure et de leur montrer ce qu’une approche personnalisée du son peut apporter à leur projet. Nous souhaitions créer des univers sonores et musicaux qui répondent à des besoins, artistiques mais aussi sociaux, humains. À cette fin, nous avons par ailleurs eu la chance de collaborer avec une grande variété d'intermédiaires, aux structures variées, des coopératives ESS en passant par le secteur culturel et associatif.
- À l’heure actuelle, où en est votre entreprise ? Quelles sont les perspectives d’évolution ?
Malgré la pandémie qui nous a particulièrement frappé et a inévitablement redéfini en profondeur la manière de pratiquer notre métier, l’activité reprend peu à peu son cours avec tout de même une incroyable prudence et toujours une forme d’anxiété vis-à-vis des mois incertains qui arrivent. Nous espérons à nouveau envisager des projets qui rassemblent, que ce soit pour l'événementiel, les musées, les concerts, autrement qu’exclusivement au travers des médiums numériques et en ligne.
-Quelle est la leçon cruciale que l’entrepreneuriat vous a apprise ?
Toujours se concevoir comme faisant partie d’un collectif humain d’abord, en prenant comme point de départ de son activité ce que l’on peut apporter de positif à ce collectif et en respectant ces enjeux communs autant que les siens propres.
- Quels conseils donneriez-vous aux jeunes créateurs et créatrices qui se lancent dans l’entrepreneuriat ?
Beaucoup se renseigner, en ligne là où les ressources existent, en trouvant des gens, en rejoignant des associations liées au secteur qui les intéresse, en se faisant accompagner s’ils en ont l’opportunité et s'ils craignent d’affronter cette épreuve seuls. Savoir chercher le savoir où il se trouve et ne pas avoir peur de demander de l’aide pour affronter sereinement le processus parfois intimidant que peut représenter la création d’une société. Être intransigeant avec l’idée initiale qui vous a poussés à créer son projet, même si elle peut sembler difficile à atteindre et à articuler face aux enjeux typiques d’une société dite « traditionnelle ».
-Un mot de fin ?
Nous encourageons les gens à nous contacter, pour éventuellement collaborer avec nous sur la fabrication d’un objet à portée artistique ou culturelle, mais aussi tout simplement pour discuter de leurs projets créatifs personnels s’ils le souhaitent, ou en savoir plus sur notre manière de faire.
